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  • Photo du rédacteurMarie CT

Nos émotions


Comment pouvais-je ne pas commencer ce blog en parlant d’elles.

Ce sont elles qui nous font agir, crier, pleurer, manger en excès ou nous comporter agressivement sans que nous l’ayons vu venir - et réellement choisi.


Mais ce sont aussi elles qui nous font rire, ressentir, aimer, vibrer et sentir en vie.


En tant qu’hypersensible, je ne suis que trop familière de toute cette grande famille des émotions.

Adolescente déjà, alors que personne autour de moi ne parlait d’hypersensibilité, j’avais pourtant découvert ce trait de caractère au travers de l’astrologie. Qu’on y croit ou pas, réaliser que je n’étais en tous cas pas la seule à exprimenter ces montagnes russes émotionelles et que c’était même quelque chose de décrit m’a aidé à ne plus le considérer comme une tare, comme une difficulté de plus, et à en faire un atout et même une fierté au sein de ma personnalité.

Mais l’adolescence est passée, les études m’ont emportée avec j’ai mis mes ressentis au placard. Je n’avais plus de temps pour eux. Je devais travailler, apprendre, ingurgiter et recracher. J’étais devenue une machine. Et si j’étais plutôt douée, j’en aussi momentanément perdue l’une des choses les plus précieuses que nous avons : ce lien incroyable avec notre corps, notre intuition, nos émotions.

Plus tard, mon métier m’apprendra l’empathie, et avec elle mon hypersensibilité pourra enfin renaître, pousser et fleurir. Je découvrirai aussi l’autonomie des consultations, le face à face et la vulnérabilité des personnes qui se présentent à moi et se mettent, parfois littéralement, à nu.

J’ai adoré échangé, creuser, partager mes connaissances avec elleux, et j’ai désormais aussi envie de les partager avec vous. Si je suis souvent amenée à prendre en charge des infections, des tendinites et des pathologies cardiovasculaires, les journées sont aussi souvent ponctuées de leur lot d’anxiété, de surmenage et de questionnements personnels tous venants. Et quand il est possible de prendre le temps, on réalise souvent que ces seconds problèmes font le lit des premiers. Qu’il existe un continuum, un lien commun entre ces différentes demandes de soin, et que finalement la recherche de santé ne pourrait que difficilement se passer de leur intégration.


Nos émotions, c’est ce que nous avons de plus pur, de plus viscéral, de plus animal en nous. Elles nous font fuir à toute allure fasse au danger, et nous permettent de retourner vers des comportements qui nous maintiennent en vie ; mêmes s’il s’agit parfois de comportements que nous aimerions réguler.


Parfois, certaines de ces émotions sont trop fortes et nous cherchons à les faire taire. Nous n’arrivons pas à les gérer et nous trouvons inconsciemment tout un tas de parades pour les fuir ou les atténuer. Et il n’y a AUCUN mal à cela : c’est normal. Nous cherchons tou.te.s à nous maintenir en vie et pour se faire à fuir l’inconfort. Même si cela se traduit parfois par un autre inconfort, qu’il nous est plus possible de gérer que le précédent.


Travailler sur ses émotions, ce n’est en AUCUN CAS décider de prendre le contrôle dessus, de choisir celles que l’on souhaite ressentir et de bannir toutes celles qu’on considère comme négatives. AUCUNE émotion n’est négative. Si la peur, ni la colère, ni la rancune, ni la jalousie, ni la haine. Toutes sont le fruit d’une pensée, d’une interprétation que fait le corps de la situation. Elles sont une information sur ce que l’environnement nous fait ressentir, à cet instant précis : bien-être, stress, peur, amour. Et de cette information, libre à nous de choisir de faire évoluer ou non nos pensées - si tant est qu’on ai le protocole…


MISE EN PRATIQUE :

Essayez de vous souvenir d’une situation désagréable que vous avez récemment vécu, ou que vous vivez de façon récurrente : agacement incontrôlable, tristesse intense, crise d’hyperphagie, colère soudaine, honte…


Prenez une feuille et un papier, et au centre de la feuille essayez de décrire au mieux cette émotion, quitte à en utiliser plusieurs pour avoir un état des lieux qui corresponde au mieux à la situation donnée. N’hésitez pas à vous aider des listes d’émotions existantes.


Bien. Vous êtes presque parvenu.e normalement à ressentir à nouveau cette émotion désagréable, ou vous en avez en tous cas un souvenir assez fort pour ne pas vous sentir extrêmement bien. Maintenant, tout en haut de la feuille, décrivez le contexte. L’ambiance. Vous étiez fatigué.e ? On vous avait fait au préalable des remarques désagréables au cours de la journée ? Vous aviez appris une mauvaise nouvelle ? Vous aviez eu des agissements qui vous avaient déjà contrarié.e plus tôt dans la journée ? Vous n’étiez pas à l’aise avec les personnes présentes ? Ou la solitude ?

…

Ecrivez tout ce qui vous passe par la tête. N’essayez pas de contrôler le flux de pensée. Essayez d’écrire tout ce qui vous revient de cette journée et a concouru à l’instant fatidique.

Peut-être vous reviendra-t-il en tête des mots ou des phrases très précises, que vous entendrez même peut-être avec la voix de la personne qui les a prononcé.e.s. Notez-les, ces éléments sont très importants : ce sont même peut-être les plus importants.


Il doit vous rester un espace entre le haut de la feuille (le contexte) et les émotions. Cette espace, ce sont vos pensées. Celles qui, souvent inconsciemment, vous traversent l’esprit pas moins de 6000 fois par jour. Celle qui vous fait ressentir du doute sur vous-même et votre légitimité à porter une jupe moulante quand vous passez devant une vitrine où les mannequins font une taille 34, celle qui vous fait ressentir de l’agacement quand une personne que vous avez peur de voir vieillir vous redemande la même chose pour les 6e fois ou encore celle qui vous tire les entrailles quand la personne en face de vous dit avec aplomb quelque chose qui va clairement à l’encontre de vos valeurs.


Ces pensées, on ne les contrôle et on ne les maîtrise pas touteS. Mais on peut, avec un peu d’entrainement et d’exercice, apprendre à les amener plus souvent à la conscience, et ainsi éventuellement en changer la forme, pour aussi changer l’émotion qui en découlera.


Revenons-en à notre feuille : pouvez-vous identifier la ou les pensée.s qui font le lien direct entre les circonstances et l.es émotion.s vécue.s ? Qu’avez-vous dû vous dire à vous même, à cet instant, pour que la réaction en chaine évolue ainsi ? Qu’est-ce que cette émotion dévoile en réalité de vous, de vos peurs, valeurs, croyances ou convictions ?


Quand vous vous sentez mal à l’aise toute la journée dans une jupe que vous étiez pourtant heureuse de porter le matin même, quelle pensée s’est déclenchée et à quel moment ? En passant devant la vitrine ? En tombant sur vitre collègue, elle aussi en jupe moulante, dont vous enviez le physique ? Après une réflexion ouverte d’un proche ou collègue ? Après être tombée sur une publication instagram vous incitant à vous remettre au sport pour être une « meilleure version de vous-même » ?

Et quelle a alors été la pensée déclenchée ? « Je ne suis pas belle ou légitime dans cette jupe ? », « J’ai n’ai pas le droit d’être jolie si je ne correspond pas aux standards » ? ou encore « je ne mérite pas d’être belle et heureuse » ?


…

Il n’est aucunement question de JUGER ces pensées. Vous seul.e.s êtes en train de faire l’exercice, et ENORMEMENT de pensées nous traversent l’esprit à chaque seconde. Vous n’êtes PAS vos pensées. Avoir des pensées qui ne correspondent pas aux valeurs que vous vous incarner n’est absoluement pas un problème, c’est humain. Ce sont autant d’options et de remises en questions qui sont nécessaires à l’évolution. Et identifier des pensées blessantes, douloureuses, égoïstes ou « puériles » n’est PAS un échec. Bien au contraire.


…

(Re)Faites cet exercice autant qu’il vous paraitra nécessaire. Au début il vous paraitra chronophage, mais avec le temps et l’entrainement vous réussirez à le faire mentalement, parfois sans même y penser. Vous pourrez ainsi remarquer le « elle est plus jolie que moi » qui s’est immiscé dans votre tête, et lui demander de partir pour être remplacé par « je suis unique et génial.e, je mérite le bonheur », ou toute autre pensée de votre choix qui vous rend plus heureux.se à ce moment là, et en général plus épanoui.e dans votre vie.


N’hésitez pas à partager vos exercices, questions ou réflexions dans l’espace commentaire.


Je vous souhaite un très bon exercice, une très belle journée ou soirée, et surtout énormément de bonheur. Vous le méritez, vous ne méritez que cela.


A très bientôt !

Marie


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